Les genres dans la société mérovingienne : au croisement de l’anthropologie biologique et de l’archéologie funéraire

Projet de thèse de Bérénice Chevalier


Au cours des dernières décennies, un certain nombre de chercheurs se sont intéressés à la place des femmes dans les sociétés du passé, mais une période reste toutefois peu abordée : l’époque mérovingienne. Or, dans le domaine de l’archéologie funéraire du haut Moyen Âge, les recherches sont encore largement tributaires des stéréotypes du XIXe siècle. En effet, c’est sur base des objets retrouvés dans les sépultures que les archéologues ont commencé à attribuer un sexe aux défunts. Les objets ont ainsi été définis comme « féminins » ou « masculins » sans investiguer le sexe biologique du défunt associé. Afin de progresser dans l’étude des populations mérovingiennes, il est à présent essentiel d'utiliser des méthodes anthropologiques fiables pour attribuer un sexe biologique, indépendamment du matériel funéraire. C’est dans cette perspective que s’inscrit ma recherche. Je confronterai pour cela les données anthropologiques (estimation du sexe et étude des marqueurs osseux d'activités) des squelettes issus de plusieurs nécropoles au matériel funéraire découvert au sein de celles-ci. Je chercherai à répondre à différentes questions :

  • Certaines catégories de matériel sont-elles exclusives à un sexe ?
  • Peut-on observer les conséquences physiques d’une division sexuelle des tâches à l'époque mérovingienne ?
  • Certaines catégories de matériel sont-elles propres à des sollicitations particulières des membres supérieurs ou à la mobilité des sujets ?
  • Est-il possible d'observer des variations diachroniques ou régionales des phénomènes observés ?

 

Contact

Bérenice Chevalier

Partner

CNRS - CNRS · UMR 7206 Eco-Anthropologie 

 

Financement

Bourse Fresh, F.R.S.-FNRS

modifié le 05/03/2024

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